dimanche 31 janvier 2010

Pink Floyd: "Let There be More Light" (A Saucerful of Secrets, 1968)




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Non sans arguments, certains fans du Floyd avancent que le groupe anglais aurait à lui tout seul enfanté plusieurs styles musicaux : l´ambient en 1969 avec Cirrus Mirror, le punk la meme année avec The Nile Song, ou encore la techno dès 1973 avec On the Run. Tous les spécialistes conviendront en tout cas que la période 1966-1973 fut la plus créative de Pink Floyd. Avant le succès de "The dark Side of the Moon", avant "The Wall", avant "The Division Bell". Avant la stéreo. Avant de remplir les stades, avant le split, avant les procès. Bien avant les diques solos et la subite et éphémère reformation de 2006 pour le concert caritatif Live Aid. Bien avant la mort de Richard Wright, il y a un an.

Parmi les adorateurs du pink floyd d´avant 1973, il y a plusieurs clans. Les intellos et les puristes, souvent lecteurs de Rock & Folk, ne jurent que par le premier album "The Piper at the Gates of Dawn", dit "album de Syd Barrett". Les toxicos, eux préfèrent "More" et "Obscured by Clouds". Les fans de rock progressif continuent en 2010 à écouter en boucle "Meddle" (enfin surtout le morceau Echoes) et "Atom Heart Mother". Les amateurs d´expérimentations sonores sont d´ardents défenseurs de "Umma-Gumma". On peut tenter la synthèse et se tourner vers "A Saucerful of Secrets".


Sa pochette en atteste : "A Saucerful of Secrets" est un sacré fourre-tout. L´on y retrouve de nombreux éléments constitutifs de la singularité du Floyd: qualité mélodique, rigueur dans l´expérimentation, spiritualité maitrisée. Les plus grands moments en sont indiscutablement A Saucerful of Secrets et Set the controls for the heart of the sun, longues odysées sciences-ficionnesques introspectives et fortement addictives. On y trouve aussi de sérieuses réminiscences pop du premier album: Remember a day, Corporal Clegg ou Jugband Blues.

Qu´est-ce qu´on aime tant dans Let There be more Light ? Un peu tout en fait: son intro originale, sa ligne mélodique orientalisante, son chant halluciné, ses couplets de douze secondes, ses textes à dormir debout, son refrain qui lance des éclairs et son finish chaotique.

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